Comment en es-tu arrivée à l’entrepreneuriat ?

C’est à l’âge de 17 ans que je commence à voyager seule, en Thaïlande. Puis, à 20 ans en Europe. Je m’étais alors rendue compte des nombreuses insécurités auxquelles une femme voyageant seule était confrontée et j’avais eu l’idée de monter un projet pour aider les femmes à se sentir en sécurité lors de leurs voyages. Des années plus tard, en 2015, alors que je gagnais ma vie confortablement, j’ai décidé de quitter mon CDI pour lancer ce projet qui depuis toutes ces années, n’avait jamais quitté mon esprit. J’ai alors tout fait pour le mener à bien avec mon associé et mari, Derek Boixière. 

Depuis votre départ de la pépinière, votre cœur d’activité a-t-il changé ?

Initialement, NomadSister s’appelait « La voyageuse ». C’est d’ailleurs sous ce nom que nous avons effectué nos 3 années à la pépinière. Puis est arrivé le moment où nous avons souhaité internationaliser notre activité, et “La Voyageuse” sonnait trop « français » et beaucoup d’étrangères avaient du mal à le prononcer. Aussi, nous avons élargi notre offre : NomadSister était avant destiné aux femmes voyageant seules. Aujourd’hui, il est possible de partir entre copines, entre sœurs, mère/filles etc… 

A votre arrivée à la pépinière, dans quel état d’esprit étiez-vous et que cherchiez-vous concrètement ?

Avant d’intégrer la pépinière, nous étions accompagnés par une autre structure. Nous étions en open space et avions une petite équipe. Puis est arrivé le moment où nous avons ressenti le besoin d’avoir des bureaux fermés, pour pouvoir passer nos appels par exemple. De plus, nous avons intégré la pépinière à un stade de maturité à laquelle la pep’ correspond parfaitement bien, la phase de développement. Nous étions plus déterminés que jamais à faire grandir NomadSister. 

Qu’avez-vous finalement trouvé ?

Dès le début, nous nous sommes sentis très bien intégrés. Nos échanges avec les autres pépins étaient très riches. C’est très intéressant car nous avons tous le point commun d’être entrepreneur, mais nos cœurs d’activité sont très variés. L’accompagnement reçu par Claire et Arnaud nous a grandement aidé à concrétiser notre projet : par exemple, sur nos problématiques d’internationalisation, ils nous ont apporté une analyse complète, ce qui représente un gain de temps non négligeable et nous donne davantage confiance. L’équipe de la pep’ est bienveillante et très à l’écoute.

Si tu dois décrire la pépinière en 3 mots ? 

Compétence, bienveillance et synergies sont pour moi les 3 mots qui représentent le mieux ce qu’est la pépinière. 

Quel est ton meilleur souvenir à la pépinière ? 

Mon meilleur souvenir à la pépinière a été le jour où l’équipe de France 2 est venue dans nos bureaux à la pépinière pour réaliser un reportage sur notre start-up. Juste avant, j’étais très stressée ! Mais Claire m’a conseillé et a su me rassurer ce jour-là.

Quel conseil donnerais-tu aux futurs « pépins » ?  

Je pense que l’important est de savoir qu’il ne s’agit pas seulement de profiter de bureaux fermés et d’un accompagnement personnalisé. A la pep’, il faut autant savoir donner que recevoir. Aussi, il est primordial de savoir communiquer sur ses difficultés, et donc normaliser que, non, la vie d’entrepreneur ce n’est pas tous les jours « tout beau tout rose ». Il ne faut pas se sacrifier en cours de route. Je conseillerais aussi de poser les bonnes questions, d’échanger un maximum avec les autres et de partager son savoir faire.

Quelle est ta plus grande fierté dans ton chemin avec NomadSister ? 

Ma plus grande fierté chez NomadSister est notre communauté, sans aucune hésitation ! Nous avons aidé de nombreuses femmes à sauter le pas de voyager seules. Elles reviennent toutes transformées. Et, petite anecdote, certaines sont même venues dans nos bureaux ! La pep’ a donc été pendant ces années le « centre » de notre communauté. Nous sommes très souvent nostalgiques de ce lieu de vie enrichissant, et n’hésitons pas à y revenir souvent.